vendredi 18 janvier 2013

La Chine dans ma cuisine


Un plaisir que j'ai su développé en voyage, c'est de s’imprégner de la culture locale en goûtant à des plats typiques de la région que l'on visite. Certains d'entre vous le savent, d'autres peut-être pas, mais j'ai habité en Chine pendant près de six mois. La cuisine chinoise n'a rien à voir avec ce qu'on nous sert dans les buffets chinois en Amérique du Nord, mais vraiment rien à voir. Par exemple, on mange peu de riz dans le nord du pays, on privilégie les nouilles à base de blé, c'est au sud, près des rizières, où le riz constitue une grande part de la diète quotidienne. Exit soupe won-ton, egg rolls et chop sui, je n'en ai jamais vu au menu. À Beijing, ce qui compose le repas classique, ce sont les jiazi et baozi, ou plus communément appelé ici des dumplings ou raviolis chinois. Il s'agit donc d'une pâte pour les jiazi et d'un petit pain pour les baozi qui sont farcis de viandes et de légumes, puis cuit à la vapeur.

Les jiazi et baozi se trouvent à tous les coins de rue de Beijing ou presque. Difficile de passer une journée sans en manger que ce soit pour le lunch ou comme collation. Or, une fois de retour au pays, trouver des jiazi traditionnels n'est pas toujours facile, il faut faire quelques essais ici et là dans le quartier chinois. On peut aussi les faire à la maison. Bon je regrette maintenant de ne pas avoir su parler chinois et demander la recette de la madame du boui-boui près de Beiwai. En faisant des recherches pour une recette sur Internet, on remarque qu'il existe autant de recettes qu'il doit y avoir de familles en Chine, c'est comme la sauce à spag pour nous, tout le monde a une recette différente!

Beaucoup de recettes incorporent des châtaignes d'eau. Encore une fois, je n'ai jamais vraiment vu cet ingrédient dans ce que j'ai mangé en Chine, j'ai donc ignoré ces recettes. J'ai aussi beaucoup de misère avec le gingembre frais, et comme dans mon souvenir il n'y avait pas de goût de gingembre dans les jiazi de Beiwai, j'ai aussi omis cet ingrédient. Je me souviens clairement que la madame utilisait des céleris comme légume. Pour ce qui est de la viande, ça me semblait être du porc, mais là je ne suis pas sûre que je veux véritablement savoir la viande utilisée... Je me suis donc un peu inspirée des recettes trouvées sur l'internet et de mes souvenirs. Voici ma liste d'ingrédient, ce n'est pas une véritable recette, je dois avouer avoir mis les quantités un peu à l'oeil:
  • 1 livre (250 g) de porc haché mi-maigre
  • 3 branches de céleri hachées finement
  • 2 oignons verts émincés
  • 3 c. à table (45 ml) de sauce soya
  • sel et poivre

J'ai triché pour la pâte, je l'ai acheté tout fait à l'épicerie dans le rayon des produits surgelés. Faire des dumplings c'est vraiment long, alors si on peu sauver sur le temps d'exécution en achetant la pâte, je crois que ça vaut la peine. En plus, elle est vraiment bonne celle de l'épicerie, alors tout est bien qui fini bien. Une livre de viande ça semble peu, mais ça produit quand même 55 raviolis à la fin. Pour les préserver plus longtemps, je les congèle. Le processus de congélation est bien simple, il suffit de les mettre sur une plaque à biscuits recouverte d'un papier parchemin. On laisse au congélateur environ une heure, puis on transferts les jiazi dans un sac pour congélateur. Nul besoin de les faire cuire avant de les congeler. Il faut s'assurer que la viande utilisée n'a pas été congelée au préalable, car on ne peut pas recongeler de la viande crue.
Comme la pâte que j'achète est carrée, faire le petit baluchon est la méthode la plus facile pour former de jolis dumplings.
La cuisson est encore plus facile, nul besoin de dégeler les dumplings avant, vous n'avez qu'à les plonger dans l'eau bouillante pendant environ 5 à 7 minutes. Les dumplings devraient tous flotter vers la fin de la cuisson et la pâte doit épouser la garniture. Vous pouvez ajouter de la sauce soya à vos jiazi, moi je l'ajoute sur le tas, mais la méthode traditionnelle est de mettre la sauce dans un petit bol et de tremper les dumplings. Certaines personnes préfèrent le vinaigre de riz ou même un mélange de vinaigre et de sauce soya. C'est au choix. La chose qui me manque aussi, c'est le mélange de piments que l'on trouvait sur les tables du boui-boui pour mettre un peu de piquant dans la sauce soya. J'ai déjà essayé de faire un mélange à l'oeil, mais ce n'était vraiment pas un succès. Mais sinon, le résultat final ça donne ça:


C'est moins bon que dans mes souvenirs, mais ce ne sera jamais la même chose alors on se contente de ça et pour tous les non-initiés, il semblerait que l'illusion d'authenticité y soit!

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